« La science est une chose très dangereuse pour les femmes. On ne connaît presque pas de femmes savantes qui n’aient été ou malheureuses ou ridicules par la science. »
Voilà entre autres joyeusetés ce que Joseph de Maistre, père de la pensée contre-révolutionnaire, écrivait à sa propre fille Constance en 1808 (1). Plus personne aujourd’hui n’oserait dire cela. Pourtant si on ne décourage plus aussi clairement les filles de choisir des voix scientifiques, la place des femmes en maths et en sciences reste limitée.
Les femmes représentent 6% des professeurs d’université en maths fondamentales : il faut rire ou pleurer ?
L’association Femmes et mathématiques publie sur son site des statistiques qui donnent une idée de l’ampleur du problème. Je reproduis ci-dessous un de leur tableau. Sur leur site on apprend aussi que le nombre de femmes mathématiciennes au CNRS n’a quasi pas augmente depuis 1989 !!! Déprimant…

Source : Femmes et mathématiques
Pourtant la part des filles qui passent le Bac S atteignait, en 2014, 45,9% toutes options confondues, et 36,1% pour l’option Maths. Comment passe-t-on de 36% qui choisissent les maths au Bac à 6% de professeurs des universités ?
Pourquoi a-t-on du attendre 2014 pour qu’une femme, l’iranienne Maryam Mirzakhani obtienne la médaille Fields (l’équivalent du Prix Nobel en Maths) ? Les femmes seraient-elles incapables de faire des maths à un haut niveau ?
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